La danse des hormones qui orchestrent l’accouchement

dimanche 5 février 2017
par  KOENIG_Isabelle

Prenez le temps de lire ceci : c’est passionnant ....( ça a l’air d’être des gros mots , comme ça , ces hormones , mais j’ vous jure , c’est très intéressant !)

24 juillet 2010 : La danse des hormones qui orchestrent l’accouchement ( par Guadalupe Trueba )

Saviez-vous qu’une série d’hormones, qui interagissent les unes avec les autres , selon une espèce d’effet domino , sont responsables du déroulement d’une naissance normale et physiologique ?

Pendant la naissance et près d’une heure après, la mère et le bébé se retrouvent littéralement imprégnés par un coktail d’hormones. Ce moment-là est crucial et les conditions idéales pour établir le lien affectif entre la mère et son nouveau-né.

Parmi les hormones qui circulent dans le corps de la maman et de son enfant, on retrouve des opiacées qui produisent une dépendance mutuelle.

La façon dont fonctionne son organisme est surprenante. Si nous voulons des naissances normales et physiologiques, nous devons êtres très sensibles et respectueux de ses facteurs qui influencent la progression et la réussite du travail de l’accouchement et de la naissance. Nous évoquerons donc l’environnement idéal qui aide la femme à donner le jour dans les meilleures conditions possibles, pour que ce cocktails d’hormones coule à flot tout au long de la naissance.

Nous, les femmes, sommes une espèce d’“hormones sur pattes” et nos émotions, conduites et réactions, sont le résultat de l’action de ces substances circulant dans notre corps en un moment donné. Bon… eh bien l’accouchement ne fait pas exception.

En fin de la grossesse, l’hypophyse de la femme enceinte (glande majeure qui se trouve dans le cerveau) commence à produire de la prostaglandine, qui va permettre au col de l’utérus de ramollir, se préparant ainsi à s’ouvrir grâce à la forcé des contractions de l’accouchement.

La prostaglandine va entraîner la production d’ocytocine – hormone qui permet à l’utérus de se contracter à un rythme, une force et une fréquence qui assure la progression de l’accouchement.

Quand une grande quantité d’ocytocine a circulé dans l’organisme et que la femme a des contractions très intenses et fréquentes, d’autres hormones entrent en action, elles ont le pouvoir de défendre la mère et le bébé contre la douleur. Ce sont les endorphines (morphine produite par le corps de la mère). Et elles aident à supporter la douleur.

À la fin du travail, lorsque le bébé est sur le point de naître, un pic d’adrénaline est sécrété. Cette hormone aide à ce que la mère ait la force nécessaire pour pousser et aider son enfant à naître – effort qui paraît impossible aux vues de la fatigue accumulée pendant les longues heures de travail. Et pourtant l’action de l’adrénaline permet à la maman de prendre un “second soufflé” pour atteindre le but de tenir enfin son bébé dans les bras.

Après la naissance, le bébé prend le sein de sa mère et en suçant le mamelon, il aide la mère a produire à nouveau de l’ocytocine qui permet à l’utérus de se contracter et élimine ainsi le risque d’hémorragie qui met sa vie en danger. Le bébé, en naissant, arrive avec sa propre cargaison d’adrénaline qui le fait être dans un état d’alerte pour subsister hors de l’utérus maternel. Il sait ainsi comment employer ses instincts (comme la succion) pour faire produire le lait qui lui servira de nourriture.

L’adrénaline circulant dans l’organisme de la maman lui permet de se maintenir dans un état d’alerte pour veiller sur son nouveau-né.

Mais la danse n’est pas encore terminée ; avec la succion fréquente du bébé au sein, la mère produit maintenant de la prolactine (hormone responsable de la production de lait) et encore de l’ocytocine – qui est l’hormone de l’amour.

C’est ainsi que d’une façon merveilleusement dessinée par la nature, cette danse d’hormones influe sur l’un des événements les plus incroyables auquel nous pouvons assister : « la naissance d’un bébé et d’une mère ».

Ahhh ! mais la production de toutes ces hormones dépend des conditions dans lesquelles se retrouve la femme pendant l’accouchement. La culture peut perturber la physiologie de l’accouchement, et la physiologie de l’accouchement est un chapitre de la physiologie du cerveau.

La façon dont la femme est accompagnée pendant l’accouchement est un facteur fondamental pour que ses hormones soient harmonieusement sécrétées.

Pour que cette danse d’hormones fasse son travail, il est nécessaire de couvrir les nécessités basiques de la femme pour qu’elle donne le jour de façon naturelle et normale, connectée avec ses instincts et sa sagesse intérieure.

Les éléments indispensables à cette danse hormonale est qu’elle soit dans un environnement sécurisant, chaleureux et sans interventions ou la sensation d’être observée.

Le silence (ne pas la perturber) peut être fondamental quand on remarque que la mère ne prête plus attention à ce qui l’entoure. C’est une attitude très spéciale qui nous montre comment la femme entre dans un état de conscience altérée, comme si tout à coup elle se trouvait sur une autre planète.

L’introspection et la possibilité de se connecter à ses instincts est favorisée en diminuant les stimuli visuels – mieux vaut la pénombre que la lumière.

Il faut également éviter les situations perturbantes comme peuvent l’être le fait de se sentir observée, les entrées et les sorties de personnes étrangères à la naissance, les appareils photos, etc.

En quelques mots il faut entourer la femme d’une ambiance confortable et sécurisante ce qui signifie respecter son intimité !

De nos jours, entourée d’appareils, instruments, et étant surveillée constamment par le personnel médical qui assiste à la naissance, il est difficile que l’atmosphère dans laquelle la femme donne la vie soit à même de permettre la sécrétion des hormones protectrices qui entre autres, facilite l’accouchement.

Avec l’accroissement de la médicalisation de la naissance et la séparation de la mère et du bébé, on est bien loin du compte ; mais nous pouvons faire quelque chose de très simple, rapide et de moindre coût… c’est-à-dire aider la femme à prendre le pouvoir, à avoir confiance en son corps et en l’accouchement physiologique.

GUADALUPE TRUEBA

Guadalupe Trueba est éducatrice périnatale certifiée par Lamaze International, Membre du Conseil d’Education de Lamaze International, Doula certifiée par DONA, Coordinatrice de la Spécialité en Education Périnatale à l’Université Anáhuac à México City et a consacré plus de 25 ans de sa vie professionnelle à la santé des femmes et de leur famille.

Traduction réalisée par moi-même (merci de votre indulgence) et autorisée par Guadalupe


Commentaires

Brèves

25 juillet 2018 - Réflexion de Joseph Goldstein, éminent sophrologue des USA

Métaphore :"Vous ne pouvez pas arrêter les vagues, mais vous pouvez apprendre à surfer (...)

30 mars 2018 - Oh ... ma douleur !!!

"Trouve l’endroit où est la joie, et la joie vaincra la douleur " Merci à Joseph Campbell, (...)

23 octobre 2016 - Précepte ....

" PRIMUM NON NOCERE "...= " PREMIEREMENT, NE PAS NUIRE..." ! citation latine, attribuée à (...)

21 août 2016 - obstétrique traditionnelle / obstrétrique moderne : avis sans consession !

L’obstétrique traditionnelle consiste à surveiller un phénomène physiologique en se tenant prêt à (...)

26 novembre 2014 - accouchement inopiné ???

Allez , pour la petite histoire : Les accouchements inopinés ( c’est à dire rapides et inattendus (...)